Le Premier Secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) soutient qu’il est inadmissible que l’on continue à prospérer dans le mensonge.
Pour Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), pour que le passif de l’élection présidentielle d’octobre 2018 soit soldé, sa victoire doit tout d’abord lui être restituée.
Le virulent opposant continue de se définir comme le «Président élu » et accuse Paul Biya d’avoir volé sa victoire. Une approche que Serges Espoir Matomba ne trouve pas très républicaine.
Invité de l’émission « Les Libres Penseurs » du 8 décembre sur Dash Info, Serges Espoir Matomba a dit sa part de vérité. Le conseiller municipal à la mairie de Douala 4e répondait ainsi à un auditeur qui lui reprochait d’être moins tendre envers Maurice Kamto.
Alors, pour répondre, le candidat classé avant-dernier à la dernière présidentielle de 2018 n'est pas allé de main morte. « Maurice Kamto n’a pas gagné l’élection présidentielle au Cameroun. Je sais ce qui s’est passé, vous ne pouvez pas construire un mensonge et vivre avec. Pourquoi nous devons vivre dans le mensonge. Ne trouvez-vous pas que les colons nous ont assez fait du mal ? Ne trouvez-vous pas que ceux qui sont au pouvoir nous ont assez fait du mal ? Voulez-vous que nous continuons à vivre dans le mensonge ? A un moment réveillons-nous », a formulé avec véhémence celui que les partisans de Maurice Kamto soupçonnent d’être un pion au service du RDPC, le parti présidentiel.
Par la suite, Serges Espoir Matomba a critiqué l’attitude très peu démocratique des militants du MRC, qui n’hésitent jamais à sortir des tronçonneuses contre tous ceux qui ont une vision dissidente à celle de leur leader Maurice Kamto. « Ne nous prêtons pas à des jeux des individus. Il s’agit d’une nation. Si vous voulez que je parle de Kamto, je parlerai de Kamto, c’est un homme politique comme moi. Vous voyez dans quel pays nous sommes ? Les partisans de ce parti-là (Mrc), lorsque vous n’est pas en harmonie avec eux, ils ont tout de suite, les mots désobligeants contre vous. Qu’est-ce que les partisans de Kamto ne disent pas de moi ? Qu’elles sont les histoires qu’ils n’ont pas inventées sur moi ? », s'est questionné l’homme politique.
